Trouver une assurance de prêt avec une polyarthrite rhumatoïde
💡 Les infos clés
Si vous êtes atteint d’une maladie auto-immune chronique comme la polyarthrite rhumatoïde, la recherche d’une assurance adaptée pour protéger votre emprunt est relativement complexe. Cette pathologie est considérée comme un risque aggravé de santé par les assureurs et peut conduire à l’application de surprimes, voire à un refus de prêt.
N’hésitez pas à faire valoir vos droits auprès de la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) qui peut, sous conditions, faciliter l’accès à une assurance de prêt avec une maladie.
Pour vous aider dans la recherche d’une assurance emprunteur adaptée en cas de polyarthrite rhumatoïde, voici les éléments à connaître :
- les caractéristiques de la maladie pour un diagnostic précoce et les traitements associés ;
- les décisions de l’assureur et les conséquences possibles sur votre couverture si vous empruntez et souffrez d’une polyarthrite rhumatoïde.
- les conseils pour comparer et effectuer une simulation pour trouver la meilleure offre d’assurance emprunteur.
Polyarthrite rhumatoïde : une pathologie rhumatismale
La polyarthrite rhumatoïde est une affection auto-immune. Cette maladie inflammatoire chronique s’attaque aux articulations en évoluant par poussées de durée variable. Cette maladie relève de facteurs multiples, parmi lesquels :
- une prédisposition génétique ;
- un dérèglement du système immunitaire.
Cette affection articulaire est particulièrement invalidante. C’est pourquoi les compagnies d’assurance de prêt classent la polyarthrite rhumatoïde comme un risque aggravé de santé.
Diagnostic et symptômes
Les personnes qui souffrent de polyarthrite rhumatoïde font état des symptômes suivants :
- des articulations douloureuses ;
- une pression des articulations des avant-pieds ;
- des douleurs articulaires en fin de nuit ;
- l’engourdissement et la raideur des articulations pendant 30 minutes au moins.
Différentes atteintes articulaires sont également possibles au niveau des chevilles, des genoux, et plus rarement, des épaules et des hanches.
Si plusieurs de ces symptômes sont présents, une polyarthrite rhumatoïde peut être suspectée. Il est indispensable de prendre rendez-vous chez son médecin traitant.
La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie chronique qui se manifeste par des phases de poussées plus ou moins longues et de rémissions. Cette maladie auto-immune se développe de façon variable d’une personne à l’autre et se caractérise par la fabrication d’auto-anticorps dirigés contre la membrane synoviale des articulations.
Ainsi, l’inflammation de la membrane synoviale, en fonction de son avancée et de sa forme, entraîne une production excessive de liquide synovial. Les cellules de l’inflammation qui s’accumule dans l’articulation détruisent petit à petit, les structures environnantes :
- les ligaments et les tendons fragilisés peuvent se rompre ;
- le cartilage qui s’érode ;
- l’os qui se déminéralise autour de l’articulation.
La polyarthrite rhumatoïde peut donc se révéler particulièrement invalidante. Son diagnostic doit être posé le plus tôt possible, car c’est au début que les traitements sont les plus efficaces. Pour confirmer le diagnostic, le médecin traitant ou le rhumatologue pratique un examen clinique complet. Ce dernier est généralement complété par un bilan radiologique et sanguin.
Complications et traitement
La polyarthrite rhumatoïde chronique compte parmi les pathologies rhumatismales qui sont les plus souvent recensées. En France, elle touche près de 200 000 personnes. Elle est plus fréquente chez les femmes de moins de 60 ans, qui sont trois fois plus touchées que les hommes.
Les premiers signes commencent à surgir majoritairement entre 30 et 60 ans. La maladie peut apparaître dans l’enfance ou chez l’adulte de moins de 30 ans, mais cela reste plus rare. Chez les enfants de moins de 15 ans, il est plutôt question d’arthrite chronique juvénile (ACJ).
La polyarthrite rhumatoïde évolue par poussées entrecoupées de périodes d’accalmie. Cette maladie est progressive et si elle n’est pas traitée, elle risque de toucher d’autres articulations après celles des doigts, des mains, des poignets et de l’avant-pied.
La gravité de la polyarthrite rhumatoïde diffère d’une personne à l’autre. Il existe des formes mineures qui n’entraînent ni déformation ni handicap. Les formes intermédiaires sont toutefois majoritaires.
À ce jour, on ne guérit pas d’une polyarthrite rhumatoïde. Un diagnostic précoce avec un traitement commencé tôt permet néanmoins de ralentir et d’en contrôler l’évolution.
Les soins mis en place reposent sur un traitement de fond associé à des médicaments qui luttent contre les douleurs et l’inflammation. L’objectif est de réduire la fréquence des poussées, voire de les supprimer, et de contrôler les destructions articulaires.
Le traitement est adapté à chaque personne et comprend les médicaments, les soins, parfois la chirurgie, et des aides et techniques diverses. Pour éviter les complications et soulager les symptômes, la rééducation est utile à chaque stade de la maladie. Elle l’est également pour le renforcement musculaire.
Le médecin traitant fait appel à une équipe de professionnels de santé : rhumatologue, chirurgien orthopédique, masseur kinésithérapeute, pédicure-podologue, médecin de médecine physique et de réadaptation, ergothérapeute.
Pour soigner les poussées et ralentir la progression de la polyarthrite rhumatoïde, un traitement de fond doit être mis en place. Les médicaments prescrits agissent sur le système immunitaire. En première intention, le méthotrexate est un immunosuppresseur fréquemment utilisé. En seconde intention, une biothérapie en association peut être recommandée pour stopper ou modérer l’évolution de la maladie.
Par ailleurs, en cas de poussée, des corticoïdes peuvent être prescrits à faibles doses si nécessaires en association avec un traitement de fond. Ils permettent de réduire l’inflammation et d’accélérer la récupération.
D’importants progrès ont été réalisés dans le traitement et le contrôle de la polyarthrite rhumatoïde pour permettre à la personne de conserver une qualité de vie optimale.
À noter que la polyarthrite rhumatoïde fait partie des maladies qualifiées d’affections de longue durée (ALD).
Pourquoi prendre une assurance de prêt quand on souffre de polyarthrite rhumatoïde ?
La souscription d’une assurance de prêt est imposée par un établissement bancaire lorsque vous effectuez une demande de prêt immobilier. Cette couverture est nécessaire pour sécuriser votre emprunt et vous prémunir du risque de défaillance en cas de sinistre comme un décès, d’un accident ou d’une maladie. Votre niveau de prise en charge dépendra des garanties et de la quotité souscrite.
Il est possible de choisir librement son assureur depuis la loi Lagarde (2010) et de se tourner vers un contrat plus adapté quand on souffre de polyarthrite rhumatoïde. Il ne faut pas hésiter à consulter les comparateurs en ligne. L’utilisation de ces outils est simple et conseillée afin de comparer les offres des assureurs en cas de polyarthrite rhumatoïde.
Les décisions possibles de l’assureur en cas de polyarthrite rhumatoïde
L’emprunteur qui souffre de polyarthrite rhumatoïde peut, en fonction du stade de la maladie, se voir refuser les garanties perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) et celles d’incapacité totale (IT). Il est également possible pour l’assureur de vous appliquer une surprime, voire de refuser de vous couvrir.
Déclarer une polyarthrite rhumatoïde dans le questionnaire d’assurance de prêt
Il est nécessaire de remplir des formalités médicales et renseigner un questionnaire de santé pour certains prêts y compris en cas de polyarthrite rhumatoïde. Ce document fait état de votre santé à l’assurance de prêt.
Les informations doivent être précises et transparentes sur votre profil de santé qui comprend les arrêts de travail ou accidents de la vie. L’étude de ce questionnaire permet à l’assurance de mesurer le risque et d’adapter son offre de contrat et de prise en charge à votre situation.
N’hésitez pas à annexer vos derniers bilans du rhumatologue et des informations sur le traitement afin de permettre à l’assureur d’analyser au mieux votre maladie. Il est primordial d’être honnête si vous êtes atteint de polyarthrite rhumatoïde pour éviter des sanctions et la résiliation de votre contrat d’assurance.
Bon à savoir
La Loi Lemoine, qui entrera totalement en vigueur au 1er septembre 2022, supprime le questionnaire de santé pour les crédits immobiliers inférieurs à 200 000 € (400 000 € pour un couple) et dont le terme intervient avant les 60 ans de l’emprunteur.
Comment trouver une assurance emprunteur quand on est atteint de polyarthrite rhumatoïde ?
Pour trouver une assurance de prêt immobilier adaptée en cas de polyarthrite rhumatoïde, il est recommandé de solliciter et de comparer plusieurs compagnies d’assurance.
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) peut faciliter l’accès au crédit pour les personnes qui souffrent de problèmes graves de santé. Ce dispositif est accessible sous conditions.
Quelle que soit votre affection, il est indispensable de vérifier les surprimes et les exclusions de garantie avant de signer votre contrat. N’hésitez pas à faire appel à un courtier pour être accompagné dans votre projet.
🎉 Trouvez la meilleure assurance de prêt !