Assurance de prêt immobilier et cancer des ovaires
💡 Les infos clés
Souscrire un emprunt quand on est, ou a été, atteint d’un cancer des ovaires n’est pas impossible, mais l’assurance de prêt immobilier souscrite devra être adaptée à cette maladie.
- le cancer des ovaires est une dégénérescence des cellules épithéliales qui touche les femmes au niveau de l’appareil génital ;
- ce type de cancer présente un risque aggravé de santé et c’est pourquoi il est important de souscrire une assurance emprunteur pour garantir les échéances du prêt en cas d’impossibilité d’exercer sa profession ;
- en cas de cancer des ovaires, il n’est pas impossible de trouver une assurance de crédit immobilier. L’assurance de prêt pourra imposer une surprime pour tenir compte du risque ;
- la maladie devra être déclarée dans le questionnaire de santé faisant partie des formalités médicales préalables à la souscription d’une assurance de prêt ;
- il est important de bien comparer les offres des assureurs en faisant des simulations pour choisir celle qui conviendra le mieux.
Cancer des ovaires : une dégénérescence des cellules épithéliales
Le cancer des ovaires n’est souvent diagnostiqué qu’à partir d’un stade avancé, car les symptômes n’apparaissent que progressivement. L’institut national du cancer indique que le cancer des ovaires se déclare souvent après la ménopause et que l’âge moyen du diagnostic est de 65 ans.
Les symptômes peuvent s’apparenter à des troubles bénins, ce qui ne facilite pas son diagnostic et son traitement. Les causes exactes du cancer des ovaires ne sont pas bien connues, mais il existe plusieurs facteurs de risques, comme l’âge, les antécédents familiaux et l’action hormonale, notamment à la ménopause.
Diagnostic et symptômes
Le cancer des ovaires se manifeste à travers des symptômes d’apparence bénigne :
- des troubles digestifs (ballonnements, nausées, transit déséquilibré, perte d’appétit) ;
- des troubles gynécologiques (perturbation des règles, pertes anormales, tensions mammaires, etc.) ;
- des perturbations locales au bas-ventre, en raison de la présence de la tumeur (pertes urinaires, sensation de pesanteur, douleurs pelviennes, etc.).
La multiplication de ces symptômes doit alerter, surtout s’ils persistent sans explication. Le diagnostic est posé après un examen clinique et des analyses biologiques. Il est souvent complété par une échographie endovaginale qui permet de localiser un kyste dans l’un des ovaires ou les deux. L’examen sert à évaluer la forme, la taille et le contenu du kyste : dans deux tiers des cas, ces derniers sont bénins et n’entraînent pas de risque grave pour la santé.
Une IRM peut aussi être prescrite si l’échographie ne suffit pas à déterminer précisément la nature du kyste. Enfin, un bilan sanguin permet de doser deux marqueurs tumoraux : le CA 125 et le CA 19-9.
Il existe plusieurs stades de la maladie :
- le stade 1 concerne un cancer uniquement localisé sur un ovaire ou les deux, sans percement de la capsule épithéliale ;
- le stade 2 est un cancer qui s’est diffusé aux organes proches de l’appareil génital (trompes, utérus…) ;
- le stade 3 est atteint lorsque les cellules cancéreuses touchent d’autres organes de l’abdomen ou s’étendent au système lymphatique ;
- le stade 4 est diagnostiqué lorsque le foie ou des organes situés en dehors de l’abdomen sont touchés.
Complications et traitement
Une fois le diagnostic posé, un bilan d’extension est effectué pour décrire l’avancement de la maladie et sa propagation aux autres organes. Il s’accompagne de plusieurs autres examens :
- un bilan biologique complet, qui permettra également d’adapter le traitement à l’état de santé de la patiente ;
- un scanner (ou tomodensitométrie TDM) pour évaluer l’extension de la tumeur à d’autres organes.
Au départ, les tumeurs cancéreuses sont souvent localisées dans la couche externe de l’ovaire, au niveau des cellules épithéliales. Lorsque la tumeur grossit, elle peut rompre la capsule entourant l’ovaire et atteindre les organes voisins (utérus, trompes de Fallope, appareil urinaire, etc.). En l’absence de traitement, le cancer peut se propager aux organes vitaux (foie, poumons, etc.) par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques (métastases).
Plusieurs traitements sont possibles :
- intervention chirurgicale ;
- traitement médicamenteux par chimiothérapie conventionnelle ou thérapies ciblées.
Un suivi régulier est mis en place avec l’équipe médicale afin de maintenir la qualité de vie de la patiente.
L’importance d’assurer son prêt immobilier avec un cancer des ovaires
La souscription d’un prêt immobilier lorsqu’on est atteint d’un cancer des ovaires n’est pas impossible, mais elle est souvent plus difficile. Quel que soit l’état de santé, la banque exige de prendre une assurance de prêt immobilier, qui lui permet de garantir le paiement des échéances même en cas d’accident ou de maladie.
Le rôle de l’assurance de prêt est en effet de prendre le relais de l’emprunteur lorsque celui-ci se trouve dans l’impossibilité de payer ses échéances de prêt à la suite d’une maladie ou d’un accident.
Le diagnostic d’un cancer des ovaires augmente le risque d’hospitalisation et représente donc un risque aggravé de santé aux yeux des assureurs. Une femme sur 70 environ est susceptible de présenter un cancer des ovaires selon l’Institut national pour le cancer. On dénombre plus de 4 400 cas par an et ce type de cancer est le septième plus fréquent chez la femme.
La décision de l’assureur en cas de cancer des ovaires
Les assureurs ne refusent pas forcément de couvrir une femme atteinte ou ayant été atteinte de cancer des ovaires. Néanmoins, la couverture dépendra fortement du stade de la maladie. Si un seul ovaire est touché, sans dépassement de la capsule, il faudra attendre au minimum cinq ans après la guérison pour pouvoir prétendre à une assurance de prêt. Ce délai peut passer à huit ou neuf ans si les deux ovaires sont atteints.
Les réponses de l’assureur peuvent prendre plusieurs formes :
- la couverture est appliquée au tarif normal ;
- l’assurance couvre tous les risques, mais est assortie d’une surprime, souvent temporaire et dégressive ;
- l’assureur exclut certains risques, comme l’invalidité ou l’incapacité temporaire de travail ;
- l’assurance refuse de couvrir les risques liés à la pathologie, mais assure les autres ;
- l’assurance peut refuser de manière provisoire et ajourner le dossier ;
- la compagnie peut également refuser toute couverture de manière définitive.
Dans tous les cas, le délai de réponse de la part de l’assurance ne doit pas excéder cinq semaines à compter de la réception de votre dossier complet. L’accord est valable quatre mois.
Questionnaire de santé : comment déclarer son cancer des ovaires ?
L’obtention d’une assurance de prêt immobilier est soumise à une déclaration de santé et d’éventuelles formalités médicales. La femme atteinte d’un cancer des ovaires devra le signaler dans le questionnaire médical et des examens complémentaires pourront être demandés par le médecin-conseil de l’assureur. Vous devrez également transmettre des pièces justificatives :
- bilan d’extension initial diagnostiquant le cancer des ovaires ;
- compte rendu indiquant le stade de la maladie, si un seul ovaire est touché ou les deux et si la tumeur dépasse la capsule ou non ;
- bilan histologique ;
- traitements suivis et surveillance.
Jusqu’à présent, il existait un droit à l’oubli de dix ans, au-delà duquel les malades du cancer, après la guérison et sans rechute, n’étaient plus tenus de signaler leur maladie. Ce délai sera, à partir du 1er juin 2022, réduit à cinq ans.
Le droit à l’oubli est calculé à partir de la fin du protocole thérapeutique, c’est-à-dire la phase de traitements actifs contre le cancer (chirurgie, radiothérapie, traitements médicamenteux). Les traitements de suivi (hormonothérapie, immunothérapie, etc) ne sont pas concernés.
Bon à savoir
Si votre prêt est inférieur à 200 000 € et que celui prend fin avant vos 60 ans, la loi Lemoine, qui entrera pleinement en vigueur le 1er septembre 2022, vous permettra de ne pas avoir à remplir de questionnaire de santé.
Comment trouver une assurance emprunteur quand on est atteint d’un cancer des ovaires ?
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) permet de faciliter l’accès à l’assurance de prêt pour certaines personnes malades.
Le droit à l’oubli, qui permet de ne pas déclarer un cancer guéri au-delà d’un certain délai, permet d’accéder aux couvertures de l’assurance emprunteur sans surcoût.
La possibilité de choisir son assurance chez un autre organisme que sa banque prêteuse permet de sélectionner une offre plus adaptée en termes de couverture et de tarif. La seule condition est d’offrir au moins les mêmes garanties que le contrat proposé par l’organisme de crédit.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par un courtier pour trouver la solution la meilleure solution pour votre profil et votre projet.
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