Assurance de prêt immobilier et cancer de la thyroïde
💡 Les infos clés
Il est essentiel de souscrire une assurance de prêt pour obtenir un crédit immobilier de la part d’un établissement bancaire. En fonction de différents critères tels que votre âge ou votre état de santé, les conditions proposées par l’assureur ne seront pas les mêmes.
Si l’on se penche sur le cas du cancer de la thyroïde, voilà ce qu’il convient de retenir en matière d’assurance de prêt immobilier :
- un assureur peut refuser de vous couvrir s’il estime que votre profil présente trop de risques ;
- passer par une délégation d’assurance permet d’obtenir des conditions plus favorables ;
- il existe certains dispositifs comme la convention AERAS qui tentent de faciliter l’accès à l’assurance aux personnes malades ou l’ayant été ;
- avoir recours à un comparateur d’offres en ligne permet de trouver les contrats les plus adapté à votre situation.
Cancer Thyroïde : un cancer au niveau du cou
La glande thyroïde est une glande localisée dans le cou. Les hormones thyroïdiennes contribuent à la régulation de notre métabolisme et agissent à de nombreux niveaux (température corporelle, prise de poids, fonctions cardiaques, etc.). Aujourd’hui, on estime qu’environ 10 % de la population est concernée par des troubles de la thyroïde. Parmi eux, on peut notamment citer l’hyperthyroïdie ou le cancer.
En France, les cas de cancer de la thyroïde ont connu une croissance importante depuis 1980.
À titre d’exemple, ils ont augmenté de plus de 80 % entre 1995 et 2005. Toutefois, avec les progrès de la médecine et l’essor des campagnes de prévention, on commence à percevoir à un ralentissement du nombre de cas relevés.
Au niveau des chiffres, voilà ce que l’on peut mentionner à propos du cancer de la thyroïde :
- on dénombre environ 4 000 nouveaux cas chaque année ;
- 75 % des cas concernent des femmes ;
- l’âge moyen lors du diagnostic est de 50 ans ;
- la chance de survie suite à un cancer de la thyroïde est très bonne (environ 94 %)
Diagnostic et symptômes
Si l’on observe un taux de cancer de la thyroïde plus élevé au sein des pays industrialisés, les seules causes véritablement établies font état d’une forte exposition à des rayonnements ionisants ou nucléaires, ainsi qu’un facteur d’hérédité.
Parmi les symptômes les plus fréquents pouvant révéler l’existence d’un cancer thyroïdien, on peut évoquer :
- une voix anormalement rauque ;
- des troubles respiratoires ;
- des difficultés à avaler et/ou déglutir ;
- des douleurs localisées au niveau du cou et/ou de la gorge ;
- la présence d’un nodule (c’est-à-dire une masse) à la base du cou.
Attention toutefois sur ce dernier point. En effet, dans la très grande majorité des cas, la présence de nodules thyroïdiens n’est pas liée à un cancer. Une surveillance accrue doit toutefois être apportée à leur évolution, car c’est justement souvent lors d’un examen d’observation de ces nodules qu’est diagnostiqué le cancer.
Au niveau du diagnostic, la plupart des professionnels de santé se basent sur la classification TNM qui permet d’établir les différents stades d’avancement de la maladie. On parle alors de stades T1 à T4, en fonction de la gravité et de l'étendue des cellules cancéreuses. Par ailleurs, on peut faire émerger trois grandes catégories de cancers de la thyroïde :
- le cancer différencié de la thyroïde, qui représente environ 90% des cas dépistés et présente le plus de chances de guérison ;
- le cancer médullaire de la thyroïde, souvent d’origine familiale et héréditaire et qui se soigne également bien ;
- le cancer anaplasique de la thyroïde, qui concerne majoritairement les femmes âgées et dont le taux de survie est très faible.
Complications et traitement
Comme c’est le cas pour l’ensemble des cancers, les complications peuvent apparaître lorsque le diagnostic est réalisé tardivement. Au plus ce dernier est détecté rapidement, au plus les chances de guérison sont élevées. Le risque principal lorsqu’un traitement adapté n’est pas entamé dans les temps réside dans la prolifération de métastases, des suites de la propagation des cellules cancéreuses à d’autres organes via la circulation sanguine et lymphatique.
En fonction de l’avancement du cancer, différents traitements peuvent être ordonnés. Généralement, une chirurgie est opérée pour retirer partiellement ou totalement la glande thyroïde.
Dans le cas où l’on procède à une ablation totale, il est à noter que vous êtes contraint de suivre un traitement hormonal tout au long de votre vie. En complément de cette intervention chirurgicale, un traitement par radiothérapie interne, ou irathérapie, est généralement réalisé pour minimiser les chances de rechute. Bien que jugé efficace, il est à souligner qu’il s’agit d’un procédé assez agressif pouvant notamment entraîner des nausées et différents troubles au quotidien.
Enfin, contrairement à la plupart des cancers, la chimiothérapie n’est ici pas un traitement usuel. Elle est davantage utilisée dans le cadre de soins palliatifs ou lorsqu’aucun traitement ne s’est avéré efficace.
Pourquoi est-il important d’assurer son prêt immobilier en cas de cancer de la thyroïde ?
Le but d’une assurance de prêt est de couvrir le remboursement de votre emprunt en cas de sinistre. Cela peut très bien concerner une perte d’emploi, une incapacité de travail ou encore un décès. Selon les garanties et les quotités souscrites, c’est alors à l'assureur que revient la responsabilité d’intervenir financièrement pour vous soutenir et prendre en charge tout ou une partie de vos mensualités.
Lorsque l’on est atteint d’un cancer de la thyroïde, souscrire une assurance de prêt immobilier est très difficile. En effet, il est toujours plus délicat de convaincre un assureur quand on souffre d’une pathologie grave. Pour autant, il est impératif d’être couvert afin de pouvoir obtenir un crédit immobilier.
Nodule cancéreux de la thyroïde et assurance de prêt ne font donc généralement pas bon ménage. Lorsque l’on en souffre, il n’est pas rare que certains assureurs pratiquent des majorations au niveau de vos frais de cotisation ainsi qu’à des exclusions de garanties. De la même manière, il faut aussi s’attendre à voir des assureurs refuser de prendre le risque de couvrir votre projet immobilier.
Comment alors contourner toutes ces difficultés ? Avoir recours à une délégation d’assurance de prêt immobilier quand on a souffert d’un cancer de la thyroïde fait partie des moyens reconnus. Grâce à la loi Lagarde de 2010, les emprunteurs ne sont plus tenus de souscrire à l’assurance de l’établissement prêteur. Vous avez ainsi la possibilité de vous orienter vers des organismes indépendants qui peuvent, par exemple, proposer des offres adaptées.
La déclaration du cancer de la thyroïde dans le questionnaire santé de l’assureur
Le questionnaire de santé est une étape importante à passer quand on souhaite souscrire une assurance pour concrétiser un projet immobilier. Il faut notamment y faire mention de vos antécédents médicaux au cours des 10 dernières années ainsi que vos éventuels maladies et traitements actuels.
Votre cancer de la thyroïde doit donc être notifié afin de souscrire une assurance de prêt immobilier. Si vous décidez de mentir ou de minimiser le degré de votre pathologie, sachez que vous vous exposez à des risques importants. En effet, si une falsification est avérée au sein du questionnaire de santé, alors l’assureur n’est plus tenu d’honorer ses engagements à votre égard.
Sur ce questionnaire d’assurance de prêt immobilier, il faut mentionner le stade de votre cancer de la thyroïde. Pour rappel, sa gravité est déterminée en fonction de la classification TNM, allant de T1 à T4. C’est également cette classification qui définit le délai d’attente pour l’obtention de l’accord de l’assurance de prêt. Celle-ci est généralement comprise entre 1 et 5 ans en fonction de l’étendue de la maladie.
Par la suite, le médecin-conseil référent peut demander à réaliser des examens complémentaires.
Il demande également des documents médicaux annexes, tels que les examens histologiques ou encore le compte-rendu de l’intervention chirurgicale. Après analyse, il rend son jugement qui peut faire mention d’exclusions de garanties, de majorations, voire même d’un refus.
Si tel est le cas, vous pouvez demander un nouvel examen de votre dossier dans le cadre de la convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Conçue pour favoriser l’accès à l’assurance de prêt immobilier aux personnes souffrant de maladies graves comme le cancer de la thyroïde, cette convention se base entre autres sur une grille de référence. Sachez que la convention AERAS n’est toutefois pas un gage de faire accepter votre demande d’assurance.
Bon à savoir
Le questionnaire de santé ne sera plus obligatoire selon certaines conditions à partir du 1er septembre 2022 et de l’entrée en vigueur de la loi Lemoine. En effet, à compter de cette date, il ne sera plus nécessaire de remplir cette fiche médicale si le prêt immobilier souhaité ne dépasse pas 200 000 € par personne et se termine avant l’âge de 60 ans.
Comment trouver une assurance emprunteur quand on souffre d’un cancer de la thyroïde ?
Grâce à la loi Lagarde, il est possible d’avoir recours à une délégation d’assurance depuis 2010. Faire jouer la concurrence est sans conteste le meilleur moyen d’obtenir l’offre la plus attractive possible.
À cet effet, utiliser un simulateur en ligne comme celui proposé par Le Guide du Crédit vous permet de faire le tri en quelques clics sur les contrats les plus adaptés à votre situation ainsi qu’à votre budget. Notez qu’il est également possible de passer directement par l’intermédiaire d’un courtier spécialisé dans l’assurance de prêt immobilier.
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