Assurance de prêt immobilier et crise d'épilepsie
💡 Les infos clés
Si vous êtes atteint d’épilepsie, votre état de santé peut entraver l’accès à une assurance de prêt pour couvrir vos remboursements. L’épilepsie fait partie des risques aggravés de santé par les assureurs, or une assurance emprunteur est indispensable si vous souhaitez obtenir votre financement.
Les contrats d’assurance de prêt en cas de risques plus élevés de défaillance font généralement l’objet de surprimes et d’exclusions de garanties. Pour vous aider dans la recherche d’une assurance emprunteur adaptée à votre situation, voici les points clefs à connaître :
- Les caractéristiques de l’épilepsie avec dérèglement de l’activité électrique du cerveau ainsi que les symptômes et traitements associés.
- Les raisons pour lesquelles un assureur peut être réticent à protéger le prêt immobilier d’un emprunteur souffrant de crise d’épilepsie.
- Des simulations qui permettent de comparer les offres d’assurance de crédit immobilier aux meilleures conditions avec épilepsie.
L’épilepsie, un dérèglement de l’activité électrique du cerveau
L’épilepsie est une maladie respiratoire chronique qui traduit un dérèglement soudain de l’activité électrique du cerveau. Elle provoque différentes anomalies, parmi lesquelles :
- la survenue de crises épileptiques, symptôme le plus courant et le plus impressionnant ;
- des troubles et conséquences associés variables qui apparaissent au cours de l’évolution de l’épilepsie (troubles psychologiques, cognitifs, sociaux, etc.) ;
- la présence d’une prédisposition cérébrale à générer des crises d’épilepsie.
L’épilepsie entraîne ces différentes anomalies neurologiques et biologiques. Les patients souffrant de crises peuvent alors subir des exclusions de garantie ou des surprimes. En effet, les compagnies d’assurance classent cette pathologie parmi les risques aggravés de santé.
Diagnostic et symptômes
L'épilepsie se caractérise par la survenue brusque de manifestations physiques transitoires. Il existe de nombreuses maladies épileptiques de gravité différentes et variables en fonction de :
- la fréquence et la nature des crises d’épilepsie ;
- l’âge d’apparition des crises épileptiques ;
- la cause sous-jacente ;
- la réponse au traitement anti-épileptique.
La crise d’épilepsie résulte de décharges électriques soudaines et excessives d’influx nerveux dans le cerveau. Ces décharges, véritables « éclairs » parcourant de nombreux neurones, apparaissent dans la partie périphérique du cerveau (ou cortex).
Le mécanisme de la crise d’épilepsie peut être :
- généralisé : les décharges excessives diffusent dans ce cas à tous les neurones. On parle de crise d’épilepsie généralisée et les symptômes de la maladie touchent alors l’ensemble du corps ;
- focalisé : l’influx nerveux anormal reste localisé, on parle de crise d’épilepsie partielle. La zone cérébrale concernée par l’anomalie est appelée « foyer épileptogène » et provoque des symptômes localisés à certaines parties du corps.
Ainsi, les symptômes de la crise d’épilepsie diffèrent selon la localisation du foyer épileptogène. Il peut s’agir de :
- fourmillements ou picotements au niveau d’une main par exemple ;
- convulsions et secousses musculaires incontrôlées d’un bras ou de la moitié du corps par exemple ;
- gesticulations anormales et répétées ;
- hallucinations ou manifestations de déjà-vu ;
- troubles du langage ;
- douleurs ou signes végétatifs (apnée respiratoire, accélération du rythme cardiaque, etc.) ;
- signes émotionnels (rire, peur, etc.).
Lorsque ces crises d’épilepsie n’entraînent pas de modification de la conscience, elles sont dites « simples ». La personne est en capacité de décrire ses symptômes du début à la fin. En revanche, les crises sont qualifiées de « complexes » si la conscience est altérée et le comportement est modifié. La manifestation la plus fréquente et typique de la maladie est la crise épileptique tonico-clonique ou crise convulsive qui entraîne des convulsions du corps entier.
À ces symptômes s’ajoute généralement une perte de connaissance complète. Chez des enfants souffrant d’épilepsie, on observe des absences d’une dizaine de secondes en général. Durant la crise, la personne ne répond plus aux sollicitations et a un regard fixe.
L’épilepsie, en raison de ces manifestations et de leurs gravités, peut se révéler particulièrement invalidante. Le diagnostic est souvent délicat à poser et nécessite de faire appel à des médecins spécialistes (neurologue ou neuropédiatre) après une consultation chez un médecin traitant. L’électroencéphalogramme (EEG) permet de confirmer le diagnostic d’épilepsie. Des examens supplémentaires peuvent toutefois être nécessaires (IRM, analyses biologiques sanguins, électrocardiogramme).
Complications et traitement
Le traitement des personnes atteintes d’épilepsie repose sur la prise de médicaments antiépileptiques. À noter que ces médicaments demeurent inefficaces pour 30 % des patients environ. Pour ces derniers, si les crises d’épilepsie persistent, il est possible d’envisager une intervention chirurgicale. Les traitements de l’épilepsie et soins associés ont pour objectifs :
- traiter et faire disparaître les crises d’épilepsie ou, à défaut, réduire leur fréquence, leur durée et leur intensité ;
- corriger les facteurs favorisant les crises comme la photosensibilité, hypoglycémies, ou facteur toxique par exemple ;
- soigner les éventuelles complications de l’épilepsie, en particulier les troubles de l’apprentissage et la dépression ;
- apporter un soutien psychologique et social pour améliorer la qualité de vie ;
- supprimer la cause quand cela est possible en procédant à l’ablation d’une lésion cérébrale par exemple.
En cas d’épilepsie résistante au médicament ou épilepsie pharmacorésistante, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Les épilepsies résistantes aux médicaments peuvent aussi faire l’objet d’autres soins :
- la mise en place d’un régime alimentaire cétogène, pauvre en sucre et riche en graisse ;
- la stimulation du nerf vague pour prévenir l’apparition de crises épileptiques.
Si vous souffrez d’épilepsie sévère, votre médecin traitant peut demander la reconnaissance de votre maladie comme affection de longue durée (ALD).
L’importance de l’assurance de prêt immobilier quand on est atteint d’épilepsie
Si aucune loi n’impose l’assurance de prêt immobilier à l'emprunteur, elle est toutefois indispensable pour obtenir un crédit immobilier auprès d’une banque. En effet, une assurance emprunteur permet de protéger son emprunt et de se prémunir d’une défaillance qui empêche d’honorer ses échéances de remboursements, comme une maladie ou un accident.
À noter que depuis la loi Lagarde (2010), il est possible de choisir librement son assureur. La délégation d’assurance en cas d’épilepsie peut permettre d’obtenir une prise en charge et un tarif adapté à votre situation. L’utilisation des services de comparateurs en ligne est fortement recommandée avant de souscrire votre contrat.
L’assureur peut-il vous refuser l’assurance emprunteur en cas d’épilepsie ?
L’emprunteur qui souffre de troubles épileptiques peut être sujet à des surprimes ou des exclusions de garanties. En cas de diagnostic récent d’une épilepsie, l’instruction de la demande requiert une période d’attente de 6 à 12 mois, et ce, même si l’emprunteur bénéficie d’un traitement. Selon l’étude de votre dossier d’assurance de prêt avec épilepsie et le risque évalué par votre profil, l’assureur peut :
- appliquer une majoration de 50 % pour la garantie décès et exclure les suites et des conséquences de l’épilepsie de la couverture des garanties IT et PTIA. C’est le cas pour la survenance d’une à deux crises annuelles ;
- exclure les garanties IT et PTIA et appliquer une surprime plus importante, entre 100 % et 200 %, sur la garantie décès, dans le cas de trois crises annuelles.
Il faut souligner que le taux de surprime appliqué et les garanties couvertes sont propres à chaque compagnie d’assurance. Aussi, il est recommandé d’en solliciter plusieurs afin de bien comparer les propositions.
La déclaration d’une épilepsie dans le questionnaire santé de l’assurance de prêt
Il convient de remplir un questionnaire de santé pour certains prêts. Ces formalités médicales permettent de renseigner l’assureur de votre état de santé.
La loi impose de fournir des informations précises et sincères sur votre profil qui comprend notamment les accidents de la vie ou arrêts de travail. L’analyse de ce questionnaire permet à l’assureur d’évaluer le risque de défaillance et d’adapter son offre d’assurance de prêt à votre situation. Il est indispensable d’être honnête si vous souffrez de crises d’épilepsie pour éviter la nullité de votre contrat d’assurance.
Bon à savoir
Avec la Loi Lemoine, qui sera pleinement en vigueur à compter du 1er septembre 2022, le questionnaire de santé ne sera plus requis pour les emprunts immobiliers inférieurs à 200 000 € (400 000 € pour un couple) et dont le terme intervient avant les 60 ans de l’assuré emprunteur.
Trouver la meilleure assurance de prêt quand on souffre d’épilepsie
La solution pour trouver la meilleure assurance de prêt immobilier en cas d’épilepsie est d’utiliser un comparateur d’assurance ou de faire appel à un courtier.
La convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) peut vous aider, sous conditions, à bénéficier d’une assurance de prêt en cas de problème de santé. En effet, cet accord signé par les professionnels de la banque et des assurances, mais également par les associations de consommateurs et de malades, vise à faciliter l’accès au crédit pour les particuliers qui souffrent de problèmes graves de santé, comme les patients atteints d’épilepsie. L’accès à ce dispositif est toutefois conditionné par certains éléments.
Quels que soient votre état de santé et votre maladie, il est important de vérifier les exclusions de garantie et les surprimes avant de signer un contrat d’assurance emprunteur. C’est pourquoi il est souvent judicieux de se faire aider par un courtier. Ce professionnel a pour mission de trouver la meilleure solution disponible pour couvrir votre emprunt dans les conditions les plus avantageuses.
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