L'année 2016 était partie pour confirmer la très bonne tendance de 2015 pour les crédits à la consommation, mais les évènements contraires se sont ligués au printemps et à l'été pour freiner l'embellie naissante. Les taux des crédits consommation continuent toutefois à regarder vers le bas globalement.
L'orientation n'a pas changé pour les taux des crédits à la consommation : vers le bas ! Ils continuent de franchir des seuils psychologiques : moins de 2 % sur 12 mois, moins de 3 % sur 60 mois, moins de 4 % sur 76 mois. Les crédits auto et moto continuent d'afficher les taux les plus attractifs, mais le prêt personnel n'est pas en reste : il passe par exemple sous les 4 % sur 60 mois. Le crédit travaux quant à lui ne profite pas de cette tendance favorable et fait même chemin inverse sur une période de remboursement de 5 ans... Si les taux des crédits conso sont globalement en baisse en 2016 comme en 2015, c'est grâce à une politique monétaire européenne particulièrement clémente. Cela va-t-il perdurer ? Rien n'est moins sûr, alors autant profiter des taux bas tant qu'ils sont là...
Après une année 2015 sous le signe de la reprise, les crédits à la consommation ont vu leur courbe progresser avec moins de vigueur au fil des mois en 2016. Le départ canon (+8,3 % en volume sur le premier semestre) a été atténué par les vents contraires qui ont balayé la société française à partir du printemps. D'abord avec le mouvement social contre la loi Travail, qui s'est traduit notamment par le blocage des raffineries entrainant une hausse du prix des énergies, et plombant d'autant le pouvoir d'achat des ménages. La consommation a reculé, notamment en matière d'hébergement et de restauration, la faute à un climat anxiogène entretenu par les attentats. La confiance se dérobe, les investissements sont freinés, et c'est le marché automobile qui tousse. Après avoir repris des couleurs en 2015 (+6,8 % de ventes de voitures neuves) et s'être consolidé en début d'année, il a chuté au début de l'été. Le succès de la location avec option d'achat (LOA) lui évite toutefois la déroute. Les signaux indiquant un second souffle après la reprise de 2015 sont difficiles à cerner : le risque d'attentat est présent dans les esprits. Toutefois, le chômage est en léger recul, grâce aux efforts sur le coût du travail pour les bas salaires. De quoi compenser les effets d'un printemps et d'un été morose...