Le temps n’est pas encore à l’apaisement en matière de prix dans l’immobilier ancien : le baromètre LPI-SeLoger publié fin février indique même le contraire, avec une nouvelle hausse annuelle de 6,7%. La plus forte depuis près de dix ans ! La faute à une situation de pénurie de l’offre.
Si la baisse des taux du crédit immobilier semble avoir atteint un plancher, la montée des prix paraît quant à elle sans limite. Elle a battu des records en février pour dépasser désormais 3 600€/m² en moyenne dans l’ancien en France. Dans le détail, le prix des maisons a franchi 3 300€/m² (+7,7% en un an), et celui des appartements approche 3 900€/m² (+5,9%). La crise sanitaire et ses conséquences sur la solvabilité des ménages, moins nombreux à accéder au prêt immobilier, n’empêchent pas la courbe des prix de se dresser car la pénurie de l’offre maintient le déséquilibre en faveur des vendeurs.
Les prix de l’immobilier à Paris ont certes augmenté de manière moins soutenue mais la tendance est toujours à la hausse (10 727€/m², +4,7% en un an). Si l’on élargit au Grand Paris, ce sont les maisons qui tirent les prix vers le haut désormais (6 245€/m², +8,5%). Mais on observe des poussées bien plus fortes en province : environ +12% dans les métropoles de Nice, Rennes et Lyon, autour de +10% dans celles de Montpellier et Marseille. À Strasbourg (+9,8%) et Nantes (+9,3%), les appartements continuent d’afficher une progression plus importante, alors qu’on est proche de l’équilibre à Bordeaux et Lille avec des chiffres très au-dessus de la moyenne nationale.
C’est la forte concurrence qui continue de tirer les prix vers le haut alors que l’activité affiche une baisse de 15% en janvier d’après le baromètre LPI-SeLoger. La marge de négociation est faible : sous les 5% dans une majorité de régions, parfois même sous les 2% pour les maisons comme en Basse-Normandie ou en Lorraine. Dans ce contexte, le maintien des taux immobiliers à des niveaux bas préserve le pouvoir d’achat des Français en matière d’acquisition. En début d’année, ils demeuraient en moyenne à 1,17% d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA, et seulement 1,07% sur 20 ans contre 1,33% sur 25 ans, la durée maximale acceptée par les banques hors exception depuis les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière.
Posté le 01 Mars 2021 © Guide du crédit
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