Marché immobilier : que nous réservent les prochains mois ?
Les professionnels de l’immobilier attendaient un véritable rebond, mais le marché n’a offert qu’un léger sursaut. En ce mois de rentrée, la plateforme d’annonce immobilières SeLoger tente de rassurer propriétaires et locataires français en dévoilant ses prévisions pour la fin de l’année 2025 et le début de 2026.
Un rebond qui peine à convaincre
Le secteur de l’immobilier attendait beaucoup de l’année 2025, mais les résultats n’ont pas satisfait les attentes. L’étude réalisée par SeLoger ne se veut pas alarmiste et tient à souligner les points positifs des derniers mois, notamment avec une prévision de progression non négligeable des ventes à la fin 2025 (+ 8,2 % par rapport à 2024). Du côté des prix, après plusieurs années de baisse, une relance de l’indice des prix de l’immobilier (IPI) contenue s’amorce (+ 0,8 % sur un an), même si le marché locatif reste en tension.
La détente monétaire, qui visait à réduire les taux immobiliers pour stimuler l’activité économique, n’a ravivé l’espoir qu’un court instant. Ici aussi, le constat est décevant : la barre des 3 % sur 20 ans n’a pas été atteinte, cassant l’élan d’un pouvoir d’achat immobilier plus conséquent pour les ménages. Comme en 2022, les acheteurs disposent en moyenne aujourd’hui de 72 m². Les acquéreurs freinent alors leurs projets, attendant une baisse plus franche pour se lancer.
Enfin, l’étude relève un nombre important de logements vendus à perte. Cette tendance est particulièrement marquée à Paris, où un vendeur sur cinq revend son bien à un prix inférieur à celui auquel il l’avait acheté. Un phénomène susceptible de brider davantage les propriétaires et qui ne permet pas, à terme, la fluidité du marché.
Des signaux positifs pour la fin d’année
Avec le ralentissement de l’inflation, la Banque centrale européenne (BCE) n’a plus besoin de compenser les hausses des taux immobiliers. D’autant que les instabilités politiques risquent de peser sur le marché dans les prochains mois. L’instabilité gouvernementale, la dette souveraine élevée, le manque de visibilité sur la politique du logement, les incertitudes mondiales sont autant de facteurs qui pourraient déclencher cette hausse. Thomas Lefebvre, vice-président data de SeLoger – Meilleurs Agents, annonce « Ce contexte d’incertitude dessine un scénario de maintien des taux à leur niveau actuel. Ils pourraient même légèrement augmenter d’ici la fin 2025 pour se stabiliser autour de 3,25 % à 3,5 %. »
Mais la plateforme SeLoger se veut rassurante face aux inquiétudes : les perspectives du marché immobilier ne sont pas uniquement négatives. Le marché est plus favorable qu’en 2023-2024, à commencer par les conditions d’achats qui se sont nettement améliorées. En effet, en plus d’un regain du pouvoir d’achat immobilier des ménages, il faut, toujours selon SeLoger, désormais moins de cinq ans pour amortir l’achat de son bien. Les banques ont également assoupli leurs conditions d’octroi, ce qui facilite l’accès au logement.
L’étude estime pour 2026 une hausse de 1 % à 2 % sur les prix et environ 925 000 transactions. « La reprise du marché immobilier est engagée. Progressivement il devrait se débloquer et retrouver un équilibre en 2026 » a conclu Thomas Lefebvre.
Posté le 17 Septembre 2025 © Guide du crédit
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